Le sucre en action : la vie d’un coureur atteint de diabète


 2023-08-24

Après avoir reçu un diagnostic de diabète de type 2 en 2006, Edgar Garcia est devenu l’un des plus importants influenceurs du domaine du diabète de type 2 en Amérique latine. Il a trouvé du réconfort au sein de la communauté grâce à sa passion pour les activités de plein air comme la course à pied, en plus d’être l’auteur d’une chronique dans un important magazine sur le diabète au Mexique. Dans le cadre de la campagne #BeyondPowerful de Beyond Type 2, Edgar a expliqué comment il vit pleinement sa vie avec le diabète de type 2. Lisez l’histoire d’Edgar pour découvrir comment il utilise sa vie avec le diabète pour avoir un effet positif dans la communauté.

Quelle a été votre introduction au monde du diabète?

En juin 2006, après avoir présenté deux symptômes du diabète de type 2 pendant une semaine – la polyurie et la polydipsie – j’ai passé un test sanguin qui a révélé que ma glycémie était de 36,6 mmol/L (658 mg/dL) et on m’a informé que j’étais atteint de diabète de type 2. La même nuit, j’ai eu un épisode d’acidocétose et je me suis retrouvé à l’hôpital. C’est là que j’ai commencé à souffrir d’une crise cardiaque et reçu l’aide de mon équipe médicale. J’ai passé quatre jours en soins intensifs et quatre autres en médecine interne. J’ai traversé une période de déni; je faisais des crises, je donnais des coups de pied, je jurais, je criais et je pleurais. Finalement, j’ai accepté mon diagnostic.

Parlez-nous de votre travail dans le domaine du diabète.

J’écris pour le magazine de la Fédération mexicaine du diabète depuis juillet 2009. Ma chronique s’appelle « Azúcar en Acción » (Le sucre en action). Dans le cadre de mon partenariat avec la Fédération, je donne aussi des conférences, des discours de motivation et des témoignages sur ma vie avec le diabète. Je fais tout ce qu’il faut pour montrer qu’il existe une vie au-delà du diabète.

J’interagis avec différents types de personnes et je les sensibilise à la prise en charge du diabète, en particulier à l’acquisition de bonnes habitudes de soins personnels et de maîtrise de soi. J’ai également travaillé avec d’autres fondations, des sociétés de médias et des laboratoires.

Qu’est-ce qui vous motive à défendre les droits des personnes vivant avec le diabète?

Ce qui me motive, c’est d’encourager les gens à prendre soin d’eux-mêmes afin qu’ils puissent éviter un diagnostic ou, s’ils sont déjà atteints de diabète, de les encourager à garder la maladie sous contrôle. J’aime faire découvrir aux gens qu’il est possible d’avoir une bonne qualité de vie malgré les inconvénients du diabète.

Il est aussi très important pour moi de dénoncer les « produits miracles » qui inondent le marché en présentant la logique et les faits sur la vie avec le diabète de type 2 et sur sa prise en charge. J’essaie aussi de rejeter le sensationnalisme entourant les complications et la prise en charge du diabète que la plupart des médias perpétuent. Il est important de montrer que nous ne passons pas notre temps à avoir peur de nous faire amputer une jambe et que nous pouvons faire des choses comme partir à l’aventure en montagne, aller à la plage et visiter différentes villes.

Quelle contribution souhaitez-vous apporter au monde?

Je veux continuer d’aider les gens à trouver la force et l’intégrité dont ils ont besoin pour apporter les changements nécessaires à la prise en charge de leur maladie. Mon but est d’aider les gens à être mieux informés afin qu’ils puissent prendre les meilleures décisions possible dans la prise en charge de leur diabète.

Il est important pour moi de faire comprendre que le corps humain est un véhicule qui nous a été donné pour rêver et atteindre des buts et des objectifs. Cela signifie vivre de la bonne façon, comprendre qu’un diagnostic de diabète n’est pas la fin du monde et avoir le choix de vivre d’une manière différente, mais jamais limitée.

Quels sont vos plans d’avenir pour les personnes vivant avec le diabète?

Je vais continuer à écrire pour le magazine et sur mon blogue, et à communiquer avec les gens sur les médias sociaux ou en personne comme je l’ai fait jusqu’à maintenant. Je veux écrire un livre sur les 10 années et plus que j’ai passées à vivre avec le diabète. J’ai d’innombrables histoires à raconter et leçons à donner pour tout le monde. Mes lecteurs découvriront des choses qui ne sont pas dans d’autres livres, apprendront ce que les spécialistes ne savent pas et en sauront plus sur ma vie quotidienne avec le diabète. C’est comme ça que nous pouvons, en tant qu’êtres humains, nous élever les uns les autres sur un même pied.

Je veux aussi commencer à parler de mes expériences avec le diabète et la course lors de conférences afin d’apporter une approche différente à tous ceux qui voudront m’écouter. J’ai déjà élaboré trois sujets de conférence : « La traversée des Andes, une histoire de réussite », « Le mot “marathon” commence par un D » et « Allez au-delà de vos limites ».

Comment la communauté des personnes touchées par le diabète peut-elle vous soutenir?

J’invite les membres de la communauté à me faire part de leurs idées et de leurs commentaires. Ils peuvent se sentir libres de me demander quoi que ce soit. J’aimerais également qu’ils racontent leurs expériences, qu’ils partagent leurs connaissances et qu’ils continuent d’en apprendre davantage sur la maladie. Nous en sortirons tous plus forts. Je pense à cette citation : « Il n’y a pas de vérités absolues; toutes les opinions comptent et s’additionnent. Gardez toujours à l’esprit que je suis responsable de ce que je dis ou écris, mais vous êtes responsable de ce que vous comprenez. »

Avez-vous aimé l’histoire d’Edgar? Racontez-nous la vôtre pour participer à la campagne #BeyondPowerful et publiez-la sur le site Web comme Edgar.

Written By Mariana Gómez, Posted , Updated 09/03/23

Mariana est psychologue et éducatrice en diabète. Elle est la créatrice de Dulcesitosparami, l’un des premiers espaces en ligne pour les personnes atteintes de diabète de type 1 au Mexique. Mariana est actuellement vice-présidente des marchés internationaux chez Beyond Type 1. Elle a reçu un diagnostic de diabète de type 1 il y a plus de 30 ans et est mère d’un adolescent.