10 raisons de faire de l’hyperglycémie pendant une séance d’entraînement
Note de la rédaction : Phil Graham (B. Sc., CISSN) est nutritionniste sportif agréé et culturiste de compétition. Apprenez-en davantage sur ses conseils d’entraînement en visitant son site Diabetic Muscle and Fitness.
L’hyperglycémie est l’un des obstacles les plus importants à une meilleure santé, à la mise en forme physique et à une bonne performance. Laissez-moi vous présenter les 10 principales raisons pour lesquelles la glycémie a tendance à être élevée (hyperglycémie) chez les personnes diabétiques. N’oubliez pas que les diabètes de type 1 et de type 2 sont différents et qu’ils doivent être pris en charge différemment. Les principaux facteurs comprennent : le type de médicament utilisé, le niveau d’activité physique, le volume d’entraînement, la masse musculaire, les autres maladies et la sensibilité au stress.
Hypoinsulinémie
Vous n’avez tout simplement pas assez d’insuline dans votre sang pour assurer le transport du glucose dans les tissus cibles. Par conséquent, votre glycémie demeure élevée, augmentant ainsi le risque d’acidocétose diabétique, ce qui exacerbe l’hyperglycémie.
Cela peut être dû à une dose manquée, à la consommation excessive de glucides ou à la production incontrôlée de glucose par votre foie en période de stress.
- La solution – Administrez les quantités appropriées d’insuline ou d’autres médicaments antidiabétiques correspondant à vos taux anormaux de glucose sanguin. Ne le faites que sous la supervision étroite d’une équipe de soins de santé professionnelle.
Déconnexion prolongée de la pompe
Comme expliqué précédemment. Le manque d’insuline dans le sang ne se traduit que d’une seule façon pour la personne qui présente une carence en insuline : une glycémie élevée.
- La solution – Assurez-vous que votre pompe est bien connectée en tout temps, surtout si vous avez passé la journée à faire un travail manuel. N’oubliez pas que le fait de porter une ceinture d’exercice, pour la dynamophilie ou le culturisme, peut entraîner un inconfort dû à la pompe et une déconnexion de la pompe pendant l’entraînement, ce qui peut conduire à une glycémie élevée.
Aiguilles dysfonctionnelles
Si votre aiguille ne fonctionne pas, vous ne serez pas en mesure d’administrer l’insuline de façon précise, voire pas du tout.
- La solution – Testez le fonctionnement de l’aiguille en expulsant quelques unités d’insuline. Si elle se coince, remplacez-la immédiatement. Transportez toujours des pièces de rechange. Croyez-moi, il n’y a rien de pire qu’une aiguille défectueuse.
Consommation excessive de stimulants
La caféine, l’éphédra, la yohimbine et d’autres suppléments populaires dans le culturisme sont des stimulants. Ils déclenchent une réponse sympathique (de « lutte ou de fuite ») dans l’organisme, ce qui stimule la production d’hormones glycémiantes.
Chez les personnes qui présentent une carence en insuline ou qui n’en produisent pas, la consommation excessive de stimulants peut entraîner une augmentation de la glycémie qui, si elle n’est pas prise en charge, pourra conduire à une hyperglycémie. Ce ne sont pas de bonnes conditions avant un entraînement.
- La solution – Mesurez votre réponse glycémique aux stimulants populaires. Gardez à l’esprit que l’insuline en circulation et l’activité physique peuvent avoir une influence sur votre réponse. Personnellement, j’évalue ma réponse quand je suis à jeun et que les autres variables ont moins d’effet.
Exercice anaérobique
L’exercice à haute intensité est une forme stressante d’entraînement qui peut accroître la glycémie, car, chez les personnes diabétiques, le taux d’insuline n’augmente pas, alors la production accrue d’hormones glycémiantes n’est pas compensée.
Il est très bien établi que chez les diabétiques qui participent à des exercices de dynamophilie et de culturisme, la production de telles hormones est plus élevée, ce qui stimule la sécrétion de glucose par le foie et limite l’élimination du glucose.
Chez les personnes non diabétiques, la production élevée d’hormones glycémiantes et l’hyperglycémie sont compensées par une augmentation de la sécrétion d’insuline, habituellement à la fin d’un exercice.
- La solution – Surveillez étroitement votre glycémie et corrigez-la en prenant de l’insuline au bon moment et à la bonne dose en cas d’hyperglycémie. Le fait de ne pas répondre à une glycémie élevée augmente la perte musculaire, diminue les capacités et augmente le risque de complications liées au diabète.
Exercice aérobique très vigoureux
Cela comprend les exercices aérobiques très physiques, comme l’alpinisme, la boxe, les arts martiaux ou le vélo de montagne, qui ont tendance à inclure des périodes intermittentes d’exercice anaérobique.
Comme expliqué précédemment, un taux élevé d’hormones glycémiantes peut entraîner une hyperglycémie. La capacité de la personne diabétique à maîtriser sa glycémie est entravée si elle ne prend pas la dose de médicament appropriée.
- La solution – Surveillez votre réponse glycémique à certains types d’exercices. Déterminez quand et comment votre glycémie fluctue. Observez les tendances et réagissez en conséquence à mesure que vous vous familiarisez avec la réponse de votre corps.
Trop de glucides
Les glucides provenant des aliments et des boissons ont un effet plus important sur la glycémie que tout autre macronutriment ingéré. Tous les glucides sont décomposés en glucose qui pénètre dans la circulation sanguine et sert de carburant, pour une utilisation immédiate ou pour une utilisation future. Le glucose est un carburant essentiel pour le corps, en particulier pour le cerveau.
L’une des caractéristiques du diabète est la difficulté à transformer les glucides. Diminuer l’apport en glucides est souvent suggérer pour mieux maîtriser la glycémie. Bien que cette approche alimentaire puisse être une façon légitime de mieux maîtriser la glycémie chez les personnes sédentaires, les personnes qui s’entraînent régulièrement peuvent avoir besoin d’une quantité plus élevée de glucides pour satisfaire à leur volume d’entraînement.
Un apport plus élevé de glucides augmente le risque d’hyperglycémie, surtout lorsque l’insuline n’est plus sécrétée.
- La solution – Dosez en conséquence. Les formations sur le diabète dispensées par des spécialistes au Royaume-Uni, comme la DAFNE (Dose Adjustment for Normal Eating), sont une excellente façon pour les personnes atteintes de diabète de type 1 d’apprendre à maîtriser leur glycémie. Ces cours permettent aux participants d’acquérir les compétences nécessaires pour calculer la dose appropriée d’insuline requise pour compenser la quantité de glucides présente dans chaque repas.
Stress
Le stress physique et émotionnel peut augmenter la glycémie chez les personnes atteintes de tout type de diabète.
Si vous voulez savoir si le stress mental nuit à la maîtrise de votre glycémie, notez votre niveau de stress sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le pire) et vérifiez s’il y a corrélation avec votre glycémie.
Si des scores de stress élevés correspondent régulièrement à une glycémie plus élevée qu’à l’habitude, étant donné que votre insuline est mesurée avec précision en fonction des aliments consommés, vous aurez une bonne idée de votre sensibilité au stress.
Il s’agit d’un problème courant chez les culturistes, les dynamophiles et les athlètes diabétiques qui participent à des compétitions. Le stress de la compétition peut augmenter la glycémie à tel point que la performance et l’apparence (dans le culturisme) sont altérées. Je me souviens à quel point j’étais sensible au stress mental à l’époque où je participais à des compétitions en tant que diabétique. L’hyperglycémie était toujours un obstacle le jour J.
- La solution – Votre perception du stress est importante. Apprendre à répondre au stress plutôt que d’y réagir est une bonne compétence à posséder, car la plus grande part du stress que vous éprouvez provient de « tours de passe-passe auto-infligés ». En revanche, si vous êtes réellement menacé, que ce soit par un lion ou par une ex-femme, bougez. Trop de stress, une récupération incomplète, et vous vous retrouverez dans la situation idéale pour vous blesser, tomber malade ou, pire encore, vous épuiser! J’ai découvert que la méditation et le développement personnel sont d’excellentes façons d’améliorer ma tolérance au stress.
Infection ou maladie
Le stress physique de la maladie, associé à certains médicaments, peut entraîner une hausse de la glycémie, ce qui rend difficile la maîtrise de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 1. L’hyperglycémie affaiblit le système immunitaire, tandis que les complications liées au diabète, comme les lésions nerveuses et la réduction de la circulation sanguine dans les extrémités, augmentent la vulnérabilité aux infections. Résultat : la maladie et les infections s’aggravent.
- La solution – Mesurez plus souvent votre glycémie et administrez la quantité nécessaire de médicaments correctifs pour la régulariser. Faites de votre mieux pour rester hydraté et, si vous souffrez d’une perte d’appétit, envisagez de prendre des suppléments comprenant les nutriments essentiels, notamment des protéines, des acides gras essentiels et des multivitamines.
Insuline dénaturée
Si vous laissez votre insuline au soleil ou que vous la congelez accidentellement, attendez-vous à ce qu’elle n’agisse pas aussi bien. L’insuline est une hormone peptidique composée de différents acides aminés. De fortes variations de température peuvent dénaturer la séquence peptidique, compromettant ainsi la structure et la fonction de l’hormone. Une insuline qui n’agit pas correctement est inutile et favorisera l’hyperglycémie.
- La solution – Gardez votre insuline dans un endroit frais, sec et sombre, tout simplement.