Un titan du diabète de type 2


 2023-08-24

J’ai reçu un diagnostic de diabète de type 2 en octobre 1996 alors que j’avais 19 ans. Je m’étais entraîné quelques jours auparavant et j’avais remarqué que mes muscles étaient particulièrement endoloris. Dans un premier temps, je suis allé à l’hôpital, j’ai reçu une piqûre pour mes muscles et on m’a renvoyé à la maison. Par la suite, j’ai ressenti une soif et une transpiration extrêmes et j’urinais beaucoup. Je n’ai jamais pensé que je pouvais être atteint de diabète. 

Quelques jours plus tard, je n’avais pas la force de me tenir debout. La mère de mon fils, qui était enceinte de neuf mois à l’époque, et son père m’ont conduit à l’hôpital. C’est là qu’on m’a dit que ma glycémie était de 55,6 mmol/L ou 1 000 mg/dL, soit 10 fois le taux normal! Ce taux n’est pas seulement anormal; il peut être mortel. J’ai eu la chance de voir un médecin. 

J’ai été mis sous perfusion d’insuline pendant les cinq jours les plus longs de ma vie et j’ai dû suivre un régime sans sucre, sans glucides et sans saveur. Le troisième jour, j’ai pu manger des mandarines. C’était la seule chose qui avait du goût. 

L’adaptation à ma nouvelle vie avec le diabète n’a pas été de tout repos. Je buvais beaucoup de boissons gazeuses sans sucre, et on m’a prescrit de la metformine et de l’insuline. Pendant un certain temps, j’ai cru que j’allais mourir parce que je ne pouvais pas m’injecter d’insuline. Comme je n’avais pas accès à des stylos-injecteurs d’insuline à l’époque, j’ai dû utiliser une seringue et des fioles pour prendre Humalog. 

C’était horrible. 

J’ai également vu des membres de ma famille souffrir de diabète. Ma mère, ma grand-mère, ma tante et ma cousine étaient toutes atteintes de cette maladie. Mon père l’était aussi, et il est malheureusement décédé des suites de complications liées au diabète. La prise en charge du diabète est devenue beaucoup plus facile pour moi lorsque j’ai pu mettre la main sur un stylo-injecteur d’insuline. 

Je suis un titan du diabète de type 2

Aujourd’hui, je prends assez bien en charge mon diabète de type 2. Je suis entraîneur personnel et je suis constamment au gym. J’ai toujours aimé les exercices qui ciblent les pectoraux. Mes autres exercices préférés sont les développés inclinés, les flexions-extensions et les écartés aux poulies hautes. Il y a quelque chose de spécial dans le fait d’avoir une musculature à la Arnold Schwarzenegger d’une épaule à l’autre. Les poids peuvent être intimidants, mais ne vous laissez pas impressionner. Si vous commencez tout juste à soulever des poids ou si vous hésitez à le faire, allez voir un entraîneur dans votre centre de conditionnement physique pour apprendre les rudiments. 

Nous savons tous que notre alimentation doit être adéquate, alors je fais aussi attention à ce que je mange. Mon régime ressemble à celui d’un culturiste. Il est riche en protéines, son apport en glucides est faible à modéré, et je privilégie des sources saines de gras. Je suis originaire de Buffalo, donc j’aime toujours la pizza et les ailes de poulet. La pizza fait des ravages sur ma glycémie, mais il faut vivre.

Je suis aussi reconnaissant du soutien de ma conjointe, qui est infirmière autorisée. Elle m’a beaucoup appris sur le diabète. Je n’en savais pas autant que je le pensais, notamment en ce qui concerne le calcul du taux d’HbA1c et de la quantité d’insuline à prendre en fonction de ma glycémie. Elle m’a aidé avec des petites choses qui ont eu une grande incidence sur mes soins. Je suis heureux qu’elle m’encourage et qu’elle m’aide à rester sur le droit chemin. 

Cela m’amène à mon prochain point. Les gens se trompent souvent sur la façon dont vivent les personnes atteintes de diabète de type 2. Ils pensent que nous sommes gros et paresseux, et que nous sommes malades parce que nous mangeons trop. Pour changer l’image que les gens ont de nous, il faut montrer que nous sommes en bonne santé et productifs. Nous prenons notre santé au sérieux et nous accomplissons des choses incroyables. Pour ma part, je m’entraîne, je fais attention à ce que je mange et je me réjouis de savoir que le diabète ne m’a jamais fait abandonner. Quand j’ai reçu mon diagnostic, j’étais effrayé, confus et en colère. Le médecin m’a dit que je devrais tout changer dans ma vie. J’ai donc vu cela comme une condamnation à perpétuité à m’entraîner, à repousser les limites de mon corps et à voir ce que je pouvais accomplir malgré mon diagnostic. 

Je continue à défier l’image du diabète. Avoir une glycémie élevée n’est pas un échec. Vous n’avez pas besoin d’être parfait tous les jours pour chaque vérification de la glycémie. Le diabète peut être frustrant, mais la vie n’est pas terminée. Vivez votre vie, soyez optimiste et engagez-vous à être en aussi bonne santé que possible. Faites-le à votre façon et ne laissez pas la maladie vous contrôler. Nous sommes tous des TITANS du diabète de type 2. 

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Type 2 Basic Exercise Guide (en anglais)

Exercising Safely with Diabetes (en anglais)

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Written By Ross Cooper, Posted , Updated 09/03/23

Ross Cooper vit avec le diabète de type 2 depuis 1996. Depuis son diagnostic, il est devenu un adepte de la mise en forme et a adopté la routine d’un culturiste. Ross est un entraîneur en conditionnement physique qui se consacre à devenir plus fort un muscle, un repas et un jour à la fois pour maîtriser chaque aspect de la mise en forme. Vous pouvez le trouver sur Instagram @mosaictotalfitness.