Bénéficier d’une thérapie en tant qu’homme atteint de diabète : « Notre fierté nous prive de ce qu’il y a de meilleur en nous. »


 2023-08-28

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Lorsque Keith Crear III a reçu son diagnostic de diabète de type 2 à l’âge de 39 ans, il ignorait les signes et les symptômes depuis des décennies.

« Je présentais un état prédiabétique à l’adolescence », explique Kevin, photojournaliste sportif vivant à Houston, au Texas. « Le diabète de type 2 est chose courante dans ma famille, mais je ne m’y étais jamais attardé. Je jouais au football et je me suis dit que cela ne m’arriverait pas. »

Depuis son enfance, Kevin a toujours eu des difficultés à gérer son poids et son alimentation.

« J’ai toujours été “le gros” de l’école, mais déjà au début de la vingtaine, c’était hors de contrôle », dit-il en se remémorant les premières années de sa carrière où il photographiait des événements musicaux en direct. « Je vivais la nuit à l’époque, je travaillais de 8 h à 3 h du matin. Je consommais des aliments de restauration rapide à 3 h du matin en rentrant à la maison. »

Kevin s’est rendu compte que son poids avait graduellement augmenté jusqu’à atteindre 193,8 kg.

« Je me souviens encore du moment où cela m’a frappé, il y a 10 ans », déclare Kevin. « J’avais fini de travailler et je me suis arrêté chez Whataburger pour acheter un hamburger triple-viande, une portion de frites grand format et une boisson aussi grand format. J’avais tout fini de manger avant même de rentrer chez moi. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé ce que je me m’infligeais. »

Alors qu’il commençait à modifier son régime alimentaire (en réduisant la consommation d’aliments gras), Kevin ignorait toujours que sa glycémie était dangereusement élevée.

Obtenir un diagnostic et agir

« En 2017, je me suis évanoui pendant que je travaillais à cause d’un coup de chaleur et de déshydratation », se rappelle Kevin. « Ils ont testé ma glycémie au service des urgences et elle était de 298 mg/dL. Ils m’ont dit que je présentais un diabète de type 2 et j’ai dit : « Non, non, c’est seulement un prédiabète. » Ils m’ont répondu : « Vous êtes bien au-delà du prédiabète. »

Motivé par son diagnostic, Kevin a commencé à prendre de la metformine et s’est engagé à apporter d’autres changements à son alimentation, à ses habitudes en matière d’activité physique et à son mode de vie en général.

« Je suis rentré chez moi et j’ai jeté tout ce qu’il y avait dans mon garde-manger », se rappelle Kevin. « Ma femme était en colère! J’ai dit : “On ne mangera plus jamais plus ça!” J’ai entrepris une révolution pendant 60 jours, je ne mangeais que des aliments vraiment complets comme de l’avoine, des œufs, des épinards, etc. »

C’est comme si la lumière s’était faite tout d’un coup ; j’étais motivé pour entreprendre de tels changements.

« Il suffit d’avoir cette détermination, c’est vraiment une question de mental », dit Kevin. « Par exemple, je trempais du brocoli dans une sauce barbecue plutôt que des côtes. La sauce est très importante pour moi. Je mets de la sauce tomate sur des légumes au lieu de l’utiliser avec des pâtes ou de la pizza. Profiter de la saveur de la sauce satisfait ma fringale. »

Lorsqu’il avait une envie irrépressible de sucre, Kevin consommait des noix enrobées de chocolat en guise de gourmandise occasionnelle pour éviter de se sentir trop privé.

« Parfois, je peux tenir deux semaines sans manger de chocolat. Parfois, j’en consomme de petites quantités chaque jour. »

Dans l’ensemble, Kevin affirme qu’il a évité les régimes amaigrissants à la mode et qu’il s’est plutôt concentré sur des changements plus sains et sur la recherche de solutions de substitution plus saines pour les aliments qu’il aime.

« Je ne pèse plus que 126,6 kg aujourd’hui! L’une des choses les plus importantes dont je dois prendre conscience, c’est que cela va prendre du temps. Vous pouvez voir des gens perdre du poids rapidement sur les médias sociaux, mais cela ne veut pas dire que cette perte rapide est la bonne solution pour vous. Il a fallu toute une vie pour prendre ce poids, il ne va pas disparaître instantanément. Une fois que j’ai fourni assez d’efforts, j’y suis parvenu. Cela m’a pris 10 ans. »

Épuisement lié au diabète : « J’ai perdu mon ambition. »

À la fin de l’année 2021, le cumul de la COVID-19, des Fêtes et des exigences quotidiennes pour la prise en charge du diabète était devenu une source écrasante de stress, de dépression et d’épuisement professionnel pour Kevin.

« J’ai perdu des amis à cause de la COVID-19, j’ai perdu du travail, l’effet sur mes finances était stressant, sans oublier les Fêtes, alors qu’on essaie de faire abstraction de toutes les sucreries qui se présentent à nous. Après m’être contraint pendant 10 ans à ne pas céder à la tentation, à être discipliné pour mon alimentation et à réfléchir à ce que je devais manger tous les jours, j’ai tout lâché », explique-t-il.

Au début de l’année 2022, Kevin avait presque abandonné.

« Mon esprit s’est en quelque sorte arrêté et est passé en mode auto-pilote », se souvient-il. « Je me réveillais, j’amenais mon petit garçon à la garderie, j’allais au travail, je récupérais mon petit garçon à la garderie, je rentrais à la maison, je m’asseyais sur le canapé et je regardais la télévision. Je ne faisais pas d’exercice et je mangeais tout type de malbouffe. »

Pendant les quatre mois qui ont suivi, Kevin a également cessé de vérifier sa glycémie.

« Je ne voulais pas voir la valeur affichée sur le glucomètre parce que je savais qu’elle ne serait pas bonne », dit-il. Sa femme avait remarqué que sa gestion du diabète avait changé, mais il lui a assuré que tout allait bien et a écarté ses préoccupations.

« La fierté nous prive de ce qu’il y a de meilleur en nous », dit Kevin en regardant en arrière et en songeant à sa réticence à reconnaître qu’il éprouvait des difficultés. Ce n’est que lorsque son fils lui en a parlé que Kevin s’est rendu compte à quel point il avait besoin d’aide.

« J’étais avec mon fils pendant la semaine de relâche printanière », dit Kevin, « et il m’a dit : “Papa, qu’est-ce qui ne va pas? Tu es triste.” C’est à ce moment-là que j’ai su qu’il était temps de parler à quelqu’un. »

Obtenir de l’aide : prendre rendez-vous avec un thérapeute

Kevin a communiqué avec un thérapeute qu’il avait déjà consulté.

« Je lui ai dit tout ce qui se passait, comment je me sentais, et il m’a répondu : “Vous avez l’air déprimé, vous devez trouver ce qui vous empêche d’avancer et vous remettre sur la bonne voie pour prendre soin de vous.” » 

Kevin a commencé à consulter son thérapeute chaque semaine jusqu’à ce qu’il passe à des séances mensuelles.

« J’étais dans un nuage de dépression et il m’a aidé à m’en sortir lentement », explique Kevin. « Nous avons parlé des changements que j’allais apporter à mon alimentation, de la vérification de ma glycémie, de mes progrès. »

Kevin a fait beaucoup de chemin en peu de temps, se sentant de mieux en mieux dans ses soins et dans sa vie en général.

« C’est important pour moi d’avoir cette rétroaction, sachant qu’il est là pour me parler quand j’en ai besoin. Je n’ai pas récupéré à 100 %, et j’ai encore des jours difficiles, mais je fais en sorte que cela ne dure pas », affirme Kevin. « Je me sens plus optimiste, davantage sur la bonne voie et je prends mieux soin de moi. »

La santé mentale est un terme qui devient vague. Il y a de nombreux types de problèmes et de préoccupations en matière de santé mentale. Les besoins peuvent varier en gravité. Si le fait de travailler avec un professionnel vous aidera à répondre à vos besoins en matière de santé mentale, n’hésitez pas à demander de l’aide.

Consultez ces ressources pour vous aider à trouver du soutien en santé mentale :

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Written By Ginger Vieira, Posted , Updated 09/06/23

Ginger Vieira est une auteure et une écrivaine aux prises avec le diabète de type 1, la maladie cœliaque, la fibromyalgie et l’hypothyroïdie. Elle a signé plusieurs livres, dont When I Go Low (pour les enfants), Pregnancy with Type 1 Diabetes et Dealing with Diabetes Burnout. Avant de rejoindre Beyond Type 1, Ginger a passé les 15 dernières années à écrire des articles notamment pour Diabetes Mine, Healthline, T1D Exchange et Diabetes Strong. Pour occuper ses temps libres, elle saute à la corde, se promène en scooter avec ses filles ou à pied avec son bel amoureux et leur chien.