Se faire confiance avec l’insuline


 2023-08-24

Dan Denton est l’un des membres les plus ouverts et les plus loquaces de la communauté en ligne des personnes touchées par le diabète de type 2 (DT2). Depuis qu’il a reçu son diagnostic il y a plus de 15 ans, il utilise ses expériences pour créer sa propre communauté et aider les personnes atteintes de DT2 et de prédiabète. Bien que l’insuline soit nécessaire pour améliorer les résultats glycémiques, l’idée de commencer à en prendre peut susciter de la résistance et de la crainte chez certaines personnes touchées par le DT2. Dan a relevé les défis liés à l’instauration de l’insulinothérapie avec courage et espère inspirer d’autres personnes atteintes de DT2 qui pourraient en avoir besoin. Dans l’entretien ci-dessous, Dan nous parle de l’incidence de l’insuline sur son poids, son alimentation et ses habitudes d’activité physique et explique comment le fait d’être à l’écoute de son corps l’aide à prendre en charge son diabète.

BT2 : Bonjour Dan, c’est un plaisir de vous parler à nouveau! Parlons de votre vie avec le diabète avant l’insuline. Comment preniez-vous en charge votre diabète?

J’ai été surpris quand j’ai appris que j’étais atteint de diabète. J’ai commencé probablement comme tout le monde, en prenant des pilules [de metformine] et en changeant mon alimentation et mes habitudes d’activité physique. J’ai été lutteur professionnel pendant de nombreuses années et j’avais l’habitude de prendre des vitamines et des suppléments, alors prendre de la metformine n’était pas un problème. Je ne savais pas grand chose sur le diabète de type 2 et je pensais que je n’aurais qu’à prendre des pilules et que tout irait bien. Je ne me rendais pas compte que les choses ne se passaient pas toujours de cette façon.

Quand avez-vous commencé à prendre de l’insuline?

Lorsque j’ai eu des difficultés à maîtriser ma glycémie, mon médecin m’a suggéré de commencer à prendre de l’insuline avant les repas et de m’administrer quelques injections d’insuline à action prolongée. Mais peu de temps après, j’ai remarqué que je commençais à prendre du poids et qu’il était difficile de le perdre.

Votre médecin vous a-t-elle expliqué le lien entre l’insuline et la prise de poids?

Je n’ai pas reçu beaucoup d’information sur le sujet, alors ce n’était pas évident pour moi à l’époque. En tant qu’ancien lutteur professionnel, j’ai tout essayé pour perdre du poids. Je me rendais au Gold’s Gym de Venice Beach cinq jours par semaine pour soulever des poids très lourds et je faisais du cardio tous les jours pendant 45 minutes à une heure. Je ne perdais toujours pas de poids.

Quelles stratégies vous et votre médecin avez-vous utilisées pour surmonter ce problème?

J’ai commencé à voir un nouveau médecin, qui se trouve être celui des Kings de Los Angeles. Il m’a expliqué les principes de base de l’insuline et a mis au point mon schéma insulinique. Nous avons réduit la quantité d’insuline et ma glycémie a augmenté temporairement, mais grâce à mon programme d’entraînement, j’ai commencé à perdre du poids et ma glycémie s’est améliorée.

Mon médecin est très au fait de la situation et nous sommes très proches. Je fais des analyses de sang tous les trois mois et nous avons suivi mes progrès pour déterminer la quantité d’insuline dont j’ai réellement besoin. Il me fait également confiance pour apporter des ajustements par moi-même.

En quoi ces changements ont-ils eu une incidence sur votre alimentation et vos habitudes d’activité physique?

Je ne surveille pas trop mes glucides, mais j’ai appris à déterminer la quantité d’insuline dont j’ai besoin en fonction de ce que je mange. Je vérifie souvent ma glycémie, alors je connais l’effet que certains aliments peuvent avoir. Si je mange une soupe et une salade, je ne prends pas la même quantité d’insuline que si je mangeais de la pizza et des nachos.

Je n’ai plus besoin de me faire une injection avant chaque repas. J’ai commencé le régime cétogène l’an dernier et j’ai perdu plus de 100 livres. De plus, je connais très bien mon corps grâce à mes années d’expérience en tant qu’athlète professionnel. Je comprends que tout le monde n’est pas comme moi et que beaucoup de personnes atteintes de diabète de type 2 et de prédiabète ont besoin d’aide, et c’est pourquoi j’ai créé ma propre communauté, Diabetes Army. J’essaie de donner des conseils aux autres pour qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que moi dans la prise en charge de leur diabète.

Dans votre communauté, Diabetes Army, comment abordez-vous les préjugés liés à l’utilisation de l’insuline pour traiter le DT2?

Je rencontre régulièrement des personnes qui ont peur après avoir reçu une ordonnance d’insuline. Elles ont peur des aiguilles, et je suis là pour les calmer et les rassurer. Je leur dis que ce n’est pas si pire que ça et que c’est nécessaire pour leur santé. Certaines personnes utilisent leur ordonnance d’insuline comme signal d’alarme pour apporter des changements majeurs afin de réduire ou d’éliminer le besoin d’insuline. J’essaie de les aider à atteindre cet objectif. Mais il y a aussi d’autres personnes qui ne pourront pas se passer de l’insuline, et il n’y a pas de honte à cela non plus. Le plus important, c’est qu’elles aient le soutien nécessaire pour être en aussi bonne santé que possible. Il existe de nombreuses façons de s’informer sur le diabète de type 2. Plus nous en savons, plus nous avons de chances de surmonter nos craintes.

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Ce contenu a été rendu possible grâce au soutien de Lilly Diabétologie, un partenaire fondateur de Beyond Type 2. 

Written By T’ara Smith, MS, Éducation nutritionnelle, Posted , Updated 09/03/23

T’ara a reçu un diagnostic de diabète de type 2 en juillet 2017 à l’âge de 25 ans. Depuis son diagnostic, elle a principalement étudié et travaillé dans le domaine de la sensibilisation au diabète et elle vit pleinement sa vie. Elle est heureuse d’avoir rejoint l’équipe Beyond Type 1 pour poursuivre son travail. Deux ans plus tard, T’ara a découvert qu’elle avait reçu un diagnostic erroné de diabète de type 2 et qu’elle était en fait atteinte d’un diabète auto-immun latent de l’adulte (LADA, latent autoimmune diabetes of the adult). En dehors du travail, T’ara aime aller au cinéma, promener son chien dans des parcs, écouter BTS et cuisiner d’excellents repas sains. T’ara est titulaire d’une maîtrise en éducation nutritionnelle de l’American University.