« Nous avons besoin de plus de groupes de soutien par les pairs pour les DT2 au Canada » 


 2023-09-01

Au fil des ans, la communauté en ligne sur le diabète de type 2 (DT2) a pris de l’ampleur, mais il y a encore tellement de personnes qui ont besoin d’un soutien par les pairs pour naviguer dans leur diagnostic. Bien que la communauté du diabète de type 1 ait un réseau de soutien par les pairs au Canada, certains diabétiques de type 2 aimeraient qu’il en soit de même pour eux. 

Mélissa Houston, de Toronto, vit avec le diabète de type 2 depuis près d’une décennie. Elle a déjà participé à l’émission Beyond Type 2, où elle a raconté comment son diagnostic a sonné l’alarme et lui a permis de vivre une vie plus saine. 

Après avoir été active dans la communauté en ligne sur le diabète pendant plusieurs années pour partager des messages positifs sur la vie avec le diabète de type 2 afin d’aider les autres, Mélissa discute de nouveau avec Beyond Type 2 des raisons pour lesquelles le soutien par les pairs doit aller au-delà des notions de base nouvellement diagnostiquées et de ce qu’il faudrait faire pour bâtir une collectivité pour les personnes atteintes de diabète de type 2 au Canada. Mélissa explique aussi ce que les autres personnes atteintes de DT2 devraient savoir après avoir reçu un diagnostic, particulièrement en ce qui concerne l’assurance maladie. 

En ce qui concerne le soutien par les pairs lorsqu’elle a reçu un diagnostic de diabète de type 2, Mélissa ne se souvient pas qu’on ait beaucoup mis l’accent sur le fait de relier les personnes atteintes de DT2, surtout celles qui ont reçu un diagnostic dans la vingtaine ou la trentaine. 

« J’ai rencontré plusieurs personnes par hasard, car nous étions liés par d’autres passe-temps ou intérêts, puis j’ai découvert qu’ils avaient le diabète de type 2. »

Pour elle, la principale source d’information sur le diabète de type 2 à l’extérieur de son médecin était Diabète Canada. C’est sa principale source d’information lorsqu’elle cherche des ressources DT2 particulières au Canada. Mais à part cela? Seule la communauté Beyond Type 2 s’est démarquée pour elle. 

Malgré tout, Mélissa a sérieusement envisagé de créer une communauté plus formelle. Au moment du diagnostic, elle voulait devenir enceinte, alors elle a immédiatement été vue par un spécialiste pour apprendre comment elle pouvait gérer son taux de glucose tout au long de sa grossesse. Mais elle sait néanmoins que ce n’est pas l’expérience de beaucoup de gens qui vivent avec le DT2. S’il y a un groupe de personnes pour qui elle aimerait faire une différence, ce sont les personnes âgées atteintes de DT2. 

« Nous avons besoin de plus de groupes de pairs ici pour la communauté DT2 au Canada, a affirmé Mélissa. « J’adorerais aller à une rencontre en personne. S’il y a une rencontre où je peux apprendre quelque chose de nouveau, mais que je m’amuse quand même, c’est quelque chose qui intéresserait les gens. Je pense beaucoup aux personnes âgées qui ne font affaire qu’avec des médecins et des pharmaciens, mais qui n’ont personne d’autre à qui parler de leur expérience. On nous parle beaucoup de mouvement et de choses comme l’examen de la vue, mais nous devons nous assurer que cette information est transmise aux gens qui ne sont pas en ligne. Les rencontres seraient un excellent moyen pour les gens d’obtenir cette information et d’établir des liens. » 

En plus des rencontres en personne, Mélissa croit qu’un programme de mentorat pourrait aider les personnes nouvellement diagnostiquées de DT2. Dans le cadre de son programme idéal de soutien par les pairs, les personnes nouvellement diagnostiquées seraient jumelées à celles qui ont une vaste expérience du diabète. 

« J’ai eu des amis qui m’ont dit quelque chose et je leur ai suggéré de demander à leur médecin certains tests ou d’autres questions qu’ils devraient poser, comme : Pourquoi est-ce que je prends ce médicament? » a dit Mélissa. « J’ai l’impression que si vous avez le diabète depuis un certain temps et que vous pouvez aider quelqu’un d’autre, vous devriez le faire. » 

Même si elle pense que le soutien par les pairs pourrait faire une différence importante dans la vie de nombreuses personnes atteintes de DT2, Mélissa croit que les fournisseurs de soins de santé pourraient aller au-delà de la simple fourniture des éléments de base de la gestion du diabète. Ils devraient s’intéresser aux nouveaux médicaments comme les GLP-1 et les GIP/GLP-1, ainsi qu’à la technologie disponible. 

« Mon pharmacien m’appelle pour s’assurer que je sais comment surveiller mon taux de glucose, ce qui est excellent pour quelqu’un qui est nouveau dans le diabète », a déclaré Mélissa. « Mais en tant que personne qui vit avec le diabète depuis si longtemps, j’ai besoin de quelque chose d’un peu plus profond comme de l’information sur les nouveaux traitements qui existent. » 

Pour ce qui est des renseignements qui, selon elle, seraient utiles à toute personne atteinte de diabète de type 2 vivant au Canada, il s’agit de comprendre votre couverture d’assurance. Votre couverture détermine les outils et les médicaments auxquels vous avez accès, mais il peut parfois être difficile de savoir exactement ce qui est couvert, qu’il s’agisse d’une couverture privée ou universelle. 

« Lorsque j’ai commencé à prendre des médicaments, comme l’insuline, pendant ma grossesse, j’ai eu la chance d’être couverte par mon employeur », s’est rappelée Mélissa. « Mais peu importe ce que mon assurance ne couvre pas, elle est couverte par l’assurance de mon mari. J’encourage donc toute personne atteinte de diabète de type 2 qui est mariée à voir quelles options sont offertes dans le cadre de l’assurance de son conjoint. »

Si vous avez des questions au sujet de ce qui est couvert par votre régime, vous pouvez commencer par le demander à votre médecin, ou celui-ci peut amorcer de façon proactive la conversation au sujet de la couverture avant de vous prescrire un nouveau médicament ou un dispositif. 

« Si quelque chose n’est pas couvert par mes avantages sociaux au travail, je serai heureuse de payer pour une couverture complète », a expliqué Mélissa, qui utilise un GLP-1. « Mais mon médecin me pose parfois des questions sur mes avantages parce qu’elle ne veut pas me recommander quelque chose si je ne peux pas le gérer financièrement. Certains nouveaux médicaments coûtent très cher, même avec l’assurance privée, mais surtout avec l’assurance universelle, que je devrais probablement payer de ma poche. » 

Selon votre revenu et votre province, vous pourriez être admissible à des programmes d’aide financière pour vous aider à obtenir les ressources dont vous avez besoin pour réussir avec le DT2. 

Entre-temps, joignez-vous à Mélissa et à la communauté grandissante du diabète de type 2 au Canada en lisant les autres ressources et histoires communautaires sur Beyond Type 2 Canada.

Written By T’ara Smith, MS, Éducation nutritionnelle, Posted , Updated 09/06/23

T’ara a reçu un diagnostic de diabète de type 2 en juillet 2017 à l’âge de 25 ans. Depuis son diagnostic, elle a principalement étudié et travaillé dans le domaine de la sensibilisation au diabète et elle vit pleinement sa vie. Elle est heureuse d’avoir rejoint l’équipe Beyond Type 1 pour poursuivre son travail. Deux ans plus tard, T’ara a découvert qu’elle avait reçu un diagnostic erroné de diabète de type 2 et qu’elle était en fait atteinte d’un diabète auto-immun latent de l’adulte (LADA, latent autoimmune diabetes of the adult). En dehors du travail, T’ara aime aller au cinéma, promener son chien dans des parcs, écouter BTS et cuisiner d’excellents repas sains. T’ara est titulaire d’une maîtrise en éducation nutritionnelle de l’American University.